Le design en permaculture ou comment concevoir la durabilité
Rédaction : Cilou de Bruyn
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Depuis une cinquantaine d’années, un peu partout dans le monde, des passionnés cultivent la terre autrement. Si la permaculture reprend simplement le savoir des peuples anciens, c’est par le design qu’elle innove : un mariage de créativité, d’intention et de bon sens ! Parce que la permaculture est à la fois une philosophie, une éthique et une méthode qui conçoit une culture durable qui ne se limite pas à nos jardins.
« C’est dans les utopies d’aujourd’hui que sont les solutions de demain. » Pierre Rabhi, paysan philosophe et promoteur de la permaculture en Europe.
À l’école de la nature
Début des années 70, Bill Mollison, écologiste australien, angoissé par les destructions qu’il constate dans la nature décide de travailler à une solution positive. Plutôt que de se concentrer sur les problèmes, c’est vers les solutions proposées par Dame Nature qu’il s’oriente.
Là où chaque élément profite aux autres
En observant la nature, Mollison découvre que toutes les différentes parties d’un écosystème naturel travaillent ensemble. Les abeilles, par exemple, contribuent à la pollinisation, tandis que les oiseaux fournissent une lutte antiparasitaire. Certaines plantes tirent de l’azote de l’air et le fixent dans une autre forme que les autres plantes peuvent utiliser. Les végétaux de grande taille protègent les plus fragiles du vent et du soleil, le sol est nourri par les plantes qui y poussent puis y meurent …
En somme, tout est lié, tout est utile. C’est l’interdépendance.
Parce que la vie est une fleur…
Chacun sait en effet que chaque élément a plusieurs fonctions et que chaque fonction est remplie par plusieurs éléments. David Holmgren, cofondateur de la permaculture, a illustré ce principe éthique par la fleur permaculturelle à 7 pétales. Celle-ci se déploie pour relier tous les domaines de la vie : nature, habitat, technologie, enseignement, santé, économie, gouvernance. Partir du personnel et local pour aller vers le collectif et global : c’est le concept de base du parcours permaculturel.
Et tout commence donc par le dessin d’une fleur.
S’il te plait, dessine-moi un jardin
Bill Mollison et David Holmgren, transmettent leurs connaissances qu’ils prescrivent, en quelque sorte, à travers le design. Ce concept englobe « évaluation, conception, réalisation et maintenance et d’un espace. » Car le design est bien le cœur de la permaculture. C’est une ligne de conduite unique, éthique et pragmatique que l’on se fixe sur base de ses besoins en s’adaptant aux réalités du terrain, du climat, ou du but à atteindre. Chacun à son échelle : du petit jardin ou terrasse en ville, aux potagers urbains ou la ferme de campagne. On abordera aussi le design social qui favorise les relations entre les personnes.
Un peu comme la charte graphique que l’on construit avec une agence de communication visuelle : rien n’est laissé au hasard. Tout est analysé, construit et dessiné pour que chaque élément vienne renforcer l’identité visuelle. On aura étudié et prévu comment décliner les couleurs et les typographies pour mener à bien les objectifs de communication suivant l’espace média, le public cible, et autres paramètres.
Pourquoi faire un design de permaculture ?
En somme, le design en permaculture repose sur l’intégration d’une éthique et de trois principes fondamentaux : prendre soin de la terre, prendre soin de l’humain et partager équitablement. On utilisera des méthodes qui permettent aux terres de maintenir leur fertilité naturelle en se basant sur les interactions des êtres vivants, visibles ou non. Cette méthodologie aide le permaculteur à concevoir son intervention sur un site donné. Tel un chef d’orchestre, il veille à l’harmonie générale mais laisse chaque instrument jouer sa partition. Tel le chef de studio d’une agence de communication visuelle qui encourage son équipe tout en laissant libre leur créativité.
Mettre ses desseins en dessins pour rendre la pensée visible
C’est donc tout ce processus de conception en amont qui permet de définir ce qui va être mis en place, où et comment. Le choix de planter une haie, ou de faire une butte, en tel endroit, en est par exemple le résultat : des moyens que le permaculteur se donne pour obtenir certains résultats. La permaculture s’inspire du vivant et nous guide vers un minimum d’efforts pour un maximum d’efficacité sans viser l’effet visuel ou décoratif ! On commencera par dresser une carte de base, en répertoriant tout ce qui existe et en veillant à identifier toutes les fonctions possibles de chacun des éléments.
Ajouter une touche d’extra à l’ordinaire
Donc, en préservant ainsi la nature, vous économiserez de l’énergie sous toutes ses formes – fossile, financière et physique pour tendre à l’autosuffisance. Vous devenez acteur du changement !
Pour changer le monde par un projet collectif sur le plan local
En fait, la permaculture est plus qu’un mode de pensée : c’est un mode d’action, teinté de philosophie. En deuxième lieu, c’est même un mode de création, hors des modes et pourtant bien dans le mood actuel de sauver la planète. Produire sans épuiser, durablement. Dessiner pour demeurer et plaire au-delà du temps. En somme, organiser l’usage de la terre, de la planète et des groupes sociaux en minimisant l’énergie tout en maximisant la production, et le lien social.
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À lire – en attendant votre rendez-vous dans notre studio graphique & agence web à Bruxelles et à Liège – : « Perma-culture, une agriculture pérenne pour l’autosuffisance et les exploitations de toutes tailles. » Bill Mollison et David Holmgren. 220 pages, édité par Équilibre d’aujourd’hui.
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